• Aujourd'hui je vais parler d'un des thèmes essentiels du zéro déchet, et parmi les plus faciles à appliquer : les courses "en vrac".

    Après m'être sensibilisé à cette démarche, je suis passé au vrac quasiment du jour au lendemain pour les fruits et légumes, et pour les céréales.

    Pour les fruits et légumes, le vrac, ça paraît couler de source, on pense aux étals des marchés, et puis aux rayons de plus en plus fournis des grandes surfaces. On choisit soi-même, on met dans un sac (de préférence en papier réutilisable et recyclable, ou mieux en coton bio à durée de vie très longue : c'est le top).

    Objectif zéro déchet : le vrac

     

    Mais quand comme moi on veut manger des fruits et légumes bio, c'est à dire sans les innombrables cochonneries destructrices de la planète et de notre santé que l'on utilise dans l'agriculture conventionnelle (pesticides, herbicides, fongicides, OGM...), et qu'en plus, on a entamé une démarche "zéro déchet", alors ça devient compliqué de se fournir en grande surface.
    Les supermarchés Carrefour et Intermarché où nous allons faire une partie de nos courses régulièrement, proposent quasiment exclusivement des fruits et légumes bio emballés sous plastique !!

    Objectif zéro déchet : le vrac

    Outre le fait qu'on ne puisse pas bien voir si les produits sont en bon état, qu'on ne puisse pas les sentir, on vient se confronter à une contradiction de premier ordre : on veut manger du bio bon pour la planète et pour soi, mais on se retrouve avec des tonnes de plastique qui finiront à la poubelle, et avec des produits certes bio mais qui ont parfois parcouru des milliers de kilomètres (leur origine n'est d'ailleurs pas toujours bien indiquée) avant d'atterrir dans notre assiette (cf les pamplemousses bio d'Israël par exemple...) [Notons au passage que les grandes surfaces sont de plus en plus inventives pour proposer des fruits et légumes (non bio) déjà découpés, portionnés... tout ça soit disant pour faire gagner du temps aux consommateurs et les inciter à manger "sain"...]

    Je ne parlerai pas en détails des cahiers des charges du bio industriel comparé au bio des magasins bio, simplement je signalerai que ce dernier est bien plus restrictif et laisse une chance encore moins grande aux cochonneries destructrices dont je parlais plus haut de se retrouver dans notre corps ou dans nos sols.

    Donc j'ai banni les fruits et légumes bio de Carrefour ou Intermarché et me fournis quasi exclusivement en magasin bio. On peut sentir, toucher, soupeser, comparer (goûter, certains osent), on remplit nos sacs écolo (les sacs en papier recyclable ou les sacs en coton bio), on consomme des produits sans cochonnerie, des variétés plus anciennes et/ou inexistantes en grande surface, qui viennent de pas trop loin : de manière générale, les magasins bio proposent des produits ayant parcouru moins de kilomètres que ceux des grandes surfaces, et respectent plutôt les saisons (en général pas de fraises en hiver) mais attention, ça ne les empêche pas de proposer des pamplemousses bio d'Israël...

    Objectif zéro déchet : le vrac

    Concernant les céréales maintenant (terme générique que j'utilise pour désigner les pâtes, riz, lentilles, millet, quinoa...) Le vrac bio est de manière générale moins cher que le produit équivalent emballé : les études sur le marketing montrent que le prix représenté par les emballages et la publicité correspond jusqu'à 23 % du prix total du produit... De plus, comme les magasins se fournissent en grosses quantités, forcément les prix baissent. Les sacs en coton, bio de préférence, sont idéaux pour l'achat des céréales. Ils sont plus solides que les sacs en papier, et peuvent donc supporter des poids plus importants. Ils ne se trouent pas facilement, et vous éviterez donc l'accident classique de l'éparpillement des céréales sur le sol du magasin ou chez vous en voulant ranger les courses. De plus, les étiquettes de pesée se décollent très facilement (parfois un peu trop... attention à ne pas les perdre avant de passer à la caisse !), alors qu'avec les sacs en papier, c'est la galère...

    Objectif zéro déchet : le vrac

    Pour stocker les céréales, rien de mieux ni de plus simple que les bocaux en verre ayant contenu compotes, petits pois carottes, raviolis... Nul besoin d'acheter des bocaux tout neufs exprès pour, ils coûtent cher, ne sont pas toujours très pratiques et contiennent parfois des éléments non recyclables servant à l'étanchéité (pour stocker les céréales, inutile d'avoir un bocal qui permet de faire le vide...)
    Ces bocaux contiennent des produits transformés donc qu'on ne trouve pas en vrac, et que nous achetons donc emballés dans des bocaux en verre avec couvercle en acier : ces deux matières sont recyclables à l'infini (oui, le couvercle se met dans la poubelle ou le sac des recyclables avec les papiers et les plastiques), contrairement à toutes les autres matières d'emballage. Le verre est la matière pour le stockage : aucune odeur, ne se détériore pas, on voit ce qu'il contient (c'est joli un placard avec du riz, des pâtes, des lentilles rouges ou vertes...), très facilement lavable...

     

    Des exceptions :

    Pour la salade, les sacs en coton sont souvent trop petits, et ceux en papier vont se mouiller et se salir, et auront peu de chance d'être réutilisés. D'où la présence d'un ou deux grands sacs en plastique solides et réservés exclusivement aux salades, herbes fraîches, blettes...

    Pour le muesli croustillant ou les gâteaux, pour l'instant je préfère ne pas les acheter en vrac. Le muesli risque d'être ramolli ou congloméré (si vous avez la chance de voir l'employé remplir le bac de muesli, alors là n'hésitez pas, il sera croustillant à souhait !). Les gâteaux sont souvent très très cher, pas forcément très bon, et eux aussi peuvent subir les outrages du temps de stockage.

    Je n'ai pas encore testé les liquides en vrac tels l'huile, le vinaigre... faute d'offre dans les magasins que je fréquente.

    Je n'ai jamais vu jusqu'à présent de blé pré-cuit (que beaucoup appellent Ebly, la marque qui l'a démocratisé) présenté en vrac, je l'achète donc en emballage carton et je le transvase dans des bocaux.

    J'aime acheter de temps en temps certaines préparation types Céréales Méditerranéennes de Tipiak, en emballage carton recyclable, malheureusement portionnées dans des sachets en plastique non recyclables...


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  •           Faisons notre possible pour soulager notre pauvre planète qui souffre et qui a besoin de bonnes idées pour réduire la pollution, le gaspillage, la sur-exploitation des ressources et des hommes... Le zéro déchet fait partie de ces bonnes idées.

              La première personne à avoir exploité médiatiquement le zéro déchet, et ce de manière internationale, est Béa Johnson. A grand renfort de blog, conférences et d'un livre, elle tente de transmettre ses valeurs au maximum de personnes. Elle a réussi à transformer son quotidien de manière radicale, pour le bien de la planète. Ses idées ont fait boule de neige et aujourd'hui, en partie grâce à elle, de nombreux groupes, associations ou autres se constituent pour prôner le zéro déchet. Sauf que très vite des éléments viennent apporter de l'ombre à son tableau. D'abord, je n'aime pas du tout le surnom qu'on lui donne : "la prêtresse du zéro déchet". Le zéro déchet est-il une religion ? Il y a une sorte d'admiration presque béate qui semble planer au-dessus de sa tête et qui m'agace. Je n'aime pas non plus l’extrémisme (pour employer volontairement un mot fort) dont elle semble faire preuve. Le ton de son livre est assez moralisateur. Or, ce n'est pas en faisant la morale à ceux qui n'adhèrent pas au zéro déchet qu'on va les rallier à cette cause. Ni en voulant tout changer d'un coup. Car le zéro déchet, on ne peut pas s'y mettre du jour au lendemain sans risquer la crise de nerfs, tellement il y a d'éléments à prendre en compte. Il faut comprendre, envisager, comparer, tester, retester, rater... avant de pouvoir revendiquer fièrement son appartenance au mouvement des 5 mots commençant par R en anglais que prône Béa Johnson, traduits par refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter.

              Et puis, la "prêtresse du zéro déchet", à qui l'on demande si le fait de prendre l'avion régulièrement pour ses conférences (et ses vacances ?) n'est pas contradictoire avec sa philosophie du zéro déchet, répond qu'il faut vivre avec son temps. Il serait donc normal, même indispensable aujourd'hui de prendre l'avion. Là pour moi, ça tique. Quand on sait ce qu'un trajet en avion représente comme pollution directe et indirecte, et donc des déchets induits par la fabrication de l'avion, sa longue vie et jusqu'à sa destruction...

              Bref ! Le zéro déchet, je suis archi pour, merci quand-même Béa Johnson, mais ce n'est pas elle qui m'a convaincu. Il faut prendre le zéro déchet comme une boîte à outils où l'on peut piocher comme on veut, selon le thème qui nous touche le plus, celui qui nous semble le plus facile à mettre en place... Deux livres sont conçus de manière à permettre au lecteur de piocher ainsi. Le premier, 1001 astuces pour dépenser moins et préserver la nature de Stéphanie Arnaud-Laporte, est dédié, comme son titre l'indique, aux trucs, astuces et solutions permettant de faire des économies, dans tous les postes imaginables de dépense, de manière écologique. Logiquement, la plupart de ces idées permettent également de réduire nos déchets. L'auteur cite d'ailleurs le livre de Béa Johnson. Il est très facile à utiliser, grâce au sommaire, à l'index et au chapitrage, ainsi qu'aux nombreux dessins. J'y ai pioché l'idée du tee-shirt transformé en sac à pain (voir l'article qui lui est consacré dans ce blog) et du pesto de fanes de radis, excellent !

              Le deuxième livre, celui qui m'a le plus appris, est Famille presque zéro déchet, de Jérémie Pichon et Bénédicte Moret (qui vivent en couple). Rien que le titre et l'illustration de couverture permettent de dédramatiser le zéro déchet, et donnent envie de s'y mettre. Rédigé et ordonné par thèmes, illustré de dessins humoristiques (parfois vraiment drôles !), il permet à la fois de mettre les points sur les i, de se rendre compte de ce que représente vraiment pour la planète le mode de vie à l'occidentale, notamment urbain, de la société de consommation, et à la fois, grâce à l'humour et à la modestie de ses auteurs, de ne pas se sentir accusés à chaque page de ne pas être déjà adeptes du zéro déchet. Oui, chacun de nous peut agir, et parfois très facilement. Cet excellent livre nous le prouve. Voir par exemple mon article sur les "tup tup", adoptés suite à la lecture du livre. Une des illustrations m'ayant vraiment fait rire est celle concernant la "cup" menstruelle, qui vient remplacer les serviettes hygiéniques et/ou les tampons. La cup n'est pas facile à adopter, d'après les nombreux témoignages que j'ai lus, et celui de ma compagne qui a eu un peu de mal, mais l'a bien adoptée ! Merci Jérémie et Bénédicte.

              Certaines idées ne sont pas évidentes à mettre en place et le résultat n'est pas forcément satisfaisant, c'est le cas du produit vaisselle maison. L'économie financière n'est pas si énorme, c'est un peu long et laborieux, ça ne mousse pas (oui oui, je sais, ce n'est pas la mousse qui lave, mais sans elle, ce n'est pas pareil !), il faut en remettre sur l'éponge... J'ai tenté, ce n'est pas convaincant, je reviendrai au produit vaisselle labellisé écolo, acheté en grands flacons car moins cher et moins de déchets à recycler en proportion, et si j'en trouve, je compte bien profiter du liquide vaisselle en vrac libre service, versé dans mes anciens flacons ! Mais tout ça n'est pas grave, car comme je le disais, on fait ce qu'on peut, on essaie, on teste, on rate, on recommence, mais Jérémie et Bénédicte ne sont pas du tout moralisateurs, tout geste individuel, s'il est reproduit, si on en parle autour de nous, aura un impact sur la planète, et donc sur notre santé, et même notre moral. Eux aussi ratent, ils continuent à tester et à progresser, parfois ils "rechutent" comme ils disent (je ne citerai pas le repas pris dans une certaine enseigne, poussés par leurs enfants, aïe aïe aïe ! yes).

              Voilà. Si cet article vous a donné envie de pousser la grande porte du zéro déchet, n'hésitez pas, demandez conseil à ceux qui y sont déjà, surtout ne vous prenez pas la tête, ne vous excusez de rien, la Terre et moi-même vous remercions d'avance !

     

    Zéro déchet ? Oui, mais prenons notre temps et ne soyons pas extrêmistes

             

     

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  • Nous ouvrons ici une nouvelle rubrique : l'écologie.
    Nous livrerons régulièrement les astuces du quotidien permettant de faire un geste pour la planète, et souvent, un geste pour notre santé et/ou pour notre porte-monnaie.

    Aujourd'hui je vais vous parler des tup tup. C'est comme ça que les "tupperwares" en verre (seul le couvercle est en plastique, nous y reviendrons) sont nommés par certains (voir en fin d'article des précisions sur les "vrais" tupperwares). Je m'y suis mis tout récemment, après la lecture notamment de "Famille presque zéro déchet", une mine d'or. Certaines de mes boîtes en plastique (type tupperware sans être de la marque historique) étaient bien rayées à l'intérieur, et tachées. Je les ai donc jetées à la poubelle (aïe, malheureusement pas d'autre solution pour le moment...) et j'ai acheté deux tup tup.
    L’intérêt par rapport aux boîtes classiques, tout en plastique ? En plus de permettre exactement les mêmes usages (y compris aller au congélateur), il a des avantages non négligeables.

    Premièrement, le verre est recyclable (ne pas acheter ceux contenant du Pyrex, non recyclable). Donc, lorsque votre tup tup est hors d'usage (abîmé par exemple), vous pouvez le glisser dans les bornes à verre, avec les habituelles bouteilles et pots de confiture. Le plastique des boîtes habituelles, lui, n'est pas recyclable, ou en tout cas ne l'est pas dans la plupart des communes de France. Et si vous en prenez soin, il durera sans doute plus longtemps que ses cousins en plastique.

    Deuxièmement, le verre ne garde pas d'odeur, ne se teinte pas en contact des épices... une fois correctement lavé, il est comme neuf !

    Troisièmement, le verre ne transmet aucune molécule aux aliments, contrairement au plastique, qui réagit notamment à l'acidité et à la chaleur, et qui peut donc contaminer les aliments.

    Quatrièmement, il est vraiment transparent, donc pas de besoin de l'ouvrir pour savoir ce qu'il contient !

    Seul inconvénient à ma connaissance : il est bien sûr plus lourd que l'équivalent plastique. Mais les arguments précédents devraient largement vous convaincre...

    Parlons du couvercle, qui, lui, reste en plastique (en tout cas dans ceux que j'ai trouvés pour l'instant, et il me semble que le verre ne peut pas assurer l'étanchéité). Lors de l'achat, il faut faire attention à la mention "sans BPA", qui garantit justement l'absence de cette matière qui peut contaminer les aliments. Comme je l'ai déjà dit, il n'est pas ou difficilement recyclable, mais ça ne représente qu'une partie minoritaire du tup tup, contrairement aux boîtes classiques 100% plastique.

    Enfin pour terminer, certains adeptes du "zéro dechet" utilisent leurs tup tup pour faire leurs courses : ils demandent par exemple à faire mettre le fromage à la coupe directement dans le tup tup, pour éviter tout emballage inutile. Très bonne idée, il faut cependant que les commerçants acceptent, ce qui n'est pas toujours gagné, certains avançant l'argument "hygiène", d'autres "la caissière fera la grimace"... Mais toujours est-il que c'est possible, il suffit au commerçant de "tarer" le tup tup, et le tour est joué ! Comme vous le verrez sur la photo, le commerçant compréhensif peut même "tarer" plusieurs fois le tup tup, pour ainsi y disposer plusieurs articles différents !

     

    Objectif zéro déchet : les tup tup

     

    Pour finir, petit commentaire concernant les tupperwares, les vrais, de la célèbre marque. Une personne sur ce blog m'a précisé qu'ils sont recyclables, on peut les remettre à une conseillère. Déjà, il faut être en lien avec une conseillère. Ensuite, ce type de plastique est techniquement difficile à recycler et il serait intéressant de connaître le pourcentage de matière perdue pour fabriquer un tupperware recyclé, si c'est vraiment possible. Le verre restera dans tous les cas bien plus écologique que tout type de plastique, depuis sa production jusqu'à son recyclable (qui est infini dans les conditions optimales).


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