• Le viaduc des Pourrhis

    Le viaduc des Pourrhis

     

    Comme son nom ne l’indique pas !

     

    Niché au cœur de la vallée du Ponto, dans les Côtes d’Armor, ce viaduc témoigne de l’histoire du Petit Train des Côtes-du-Nord qui emmenait de 1905 à 1956 les « baigneurs » sur leur lieu de villégiature. Il est l’œuvre de Louis Harel de la Noé.

     

    Il a été réhabilité et ouvert à la traversée, et la Vallée du Ponto offre de multiples circuits de randonnée à pied, à cheval ou à vélo.

     

    Vous venez de lire le paragraphe touristique.

     

     

     

    Mais sans doute le nom de viaduc des Pourrhis vous a interpelés.

     

    Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer l’origine de ce nom. Le mot « pourris » se rapporte à des terrains et vallées humides, et aurait, de ce fait, été associé au Viaduc qui se situe dans une vallée humide. Un « h » aurait été ajouté au mot d’origine afin de le dissocier du mot à connotation péjorative « pourri ».

     

    L’autre version viendrait d’un mot breton «  pourh » qui qualifie une plante bretonne poussant dans des lieux humides. Lieu se traduisant par « id », « pour’hid » aurait abouti à Pourrhis.

     

    Vous venez de lire l’explication étymologique qui bien entendu ne rassure en rien !

     

     

     

    Alors évidemment La Plume et le Coquelicot, ou plutôt une de ses rédactrices favorites, a une toute autre explication !

     

    Quand on entre dans les parages du Viaduc, on quitte un sentier bocager pour entrer sous des frondaisons épaisses. Et immédiatement les fougères denses, les plantes et les arbres si nombreux, plus le silence qui s’installe, vous entourent et vous saisissent. Et l’on a du mal à s’engager sur le pont car on a bien l’impression qu’une fois franchi, on va entrer, comme dans la forêt des lilas de Blandine, dans un autre monde, étrange, froid, glacé, saisissant et mystérieux. Bon, il ne s’est rien passé, on est arrivé de l’autre côté sans encombre…

     

    On revient en arrière et voici que derrière un arbre apparaît le sentier qui descend sous le pont. Et l’on a alors une vision à la fois grandiose et désarmante de ce qu’a pu être la splendeur vivante du lieu quand le petit train le traversait, chargé de ses touristes en goguette.

     

    Il fait presque froid en bas, malgré la chaleur de juillet. Et ça sent l’humus et le champignon, bien qu’il n’ait pas plu depuis longtemps. Un peu plus bas encore et la végétation ne laisse plus approcher le visiteur. Qu’y-a-t-il donc de caché ? De quelle tragédie ce lieu garde-t-il secrète la mémoire ? Non il n’y a ni cadavre ni ossements, ni odeur de pourriture. Mais quand-même ! Il y a quelque chose de pourri au royaume de France qui sourd en ce lieu. Peut-être n’est-ce que l’abandon de toutes ces lignes de chemin de fer qui à présent réjouissent les enfants et les biches de passage ; et la nostalgie d’une technologie reléguée aux tiroirs du passé… Enfin si vous passez dans le coin de cette vallée, faites ce que je n’ai pas eu le loisir ni le temps de faire : entrez sous les arches du pont des Pourrhis par le petit sentier, une nuit de pleine lune en hiver ; et je gage que vous n’aurez pas le temps de vous remémorer l’étymologie de ce nom, avant de prendre vos jambes à votre cou et de vous sauver sans hésiter !

     

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